Pourquoi le Canada représente-t-il une telle contradiction en matière de commerce électronique?

J’achète des livres, des CD et DVD (oui, je crois aux droits des musiciens, des éditeurs et des auteurs à être rémunérés pour leur travail de création) des vêtements et à peu près tout ce qui se vend en ligne.Je ne suis pas le seul Canadien à magasiner en ligne.

Selon l’Internet Association, les Canadiens sont au premier rang mondial pour le nombre de pages Web visitées chaque mois et leurs achats de biens s’élevaient à plus de 122 milliards de dollars en 2012. Pourtant, seulement 46 % des entreprises canadiennes possèdent un site Web et aussi peu que 3 % de nos ventes au détail se font en ligne.

Si je comprends bien, les Canadiens naviguent sur le net plus que les citoyens de tout autre pays dans le monde, ils y dépensent beaucoup d’argent et malgré cela, plus de la moitié des entreprises canadiennes n’estiment pas nécessaire de faire des affaires en ligne. Au même moment, à Montréal, Beyond the Rack et Frank and Oak, deux poids lourds parmi les entreprises transigeant uniquement en ligne, sont en train de prendre d’assaut le marché du vêtement.

Le manque de capitaux pour faire le saut, la méconnaissance du commerce électronique, le manque de crédits d’impôt et d’incitatifs sont au nombre des raisons avancées pour expliquer que l’entreprise canadienne se retrouve parmi la majorité tardive en référence à la théorie de la diffusion des innovations. C’est peut-être dû à notre tendance innée au conservatisme et à notre réticence à prendre des risques. Il se peut que l’arbre cache la forêt et que les entreprises ne réalisent pas à quel point le marketing numérique et le commerce électronique font partie intégrante d’un ensemble de moyens permettant à leurs produits de se retrouver entre les mains de leurs clients. La tendance vers le magasinage en ligne obligera les entreprises à s’adapter, qu’elles le veuillent ou non.